Réfection du rhodoïde cadran du poste : Sur la photo, scan de l'original et réfection en dessin à l'aide de CorelDraw

Etape 5 : Remontage de l'ensemble et finitions

 

L'ensemble remonté sur le poste, en intercalant un petit morceau de plexiglass découpé à la forme, afin d'assurer la rigidité, ainsi que la tranparence suffisante pour laisser voir les graduations du disque solidaire du condensateur variable.

 

 

 

 

 

Le cordon d'alimentation secteur a été remplacé. On trouve sur les bourses radio des fournisseurs de tels cordons.
Il reste maintenant à admirer sur les photos suivantes le récepteur restauré presque 70 ans après sa fabrication, et dont l'aspect est très proche du neuf, et le fonctionnement très bon. Ce récepteur est même très sensible pour peu qu'on lui adjoigne une bonne antenne !
REMARQUE : A partir de 1933-1934, les noms des stations apparaissent sur les cadrans en supplément des longueurs d'onde ou fréquences.

 

 

 

 


 

Etape 4 : Travail sur ébénisterie

Après démontage de tout ce qui peut rester assemblé sur le coffret, il va falloir procéder au décapage de celle-ci. Nous allons utiliser un décapant du commerce, en faisant attention aux consignes d'utilisation indiquées sur le flacon. Je conseille de procèder par petite ou moyenne surface, mais jamais sur l'ensemble de l'ébénisterie, car sinon, il devient difficile d'enlever le produit.

 

INFO : Parfois, il n'est pas nécessaire de décaper l'ébénisterie; Lorsque celle-ci est présntable, le vernis non écaillé et encore brillant, un nettoyage avec un produit adapté, et une "popote" de rénovation suffit généralement.

Laisser agir le décapant le temps nécessaire, puis enlever la sorte de pâte formée avec une spatule par exemple, en prenant garde à ne pas endommager le bois.

Sur des vernis récalcitrants, il est nécessaire de renouveler l'opération à plusieurs reprises.

Procèder de la sorte jusqu'au décapage complet de l'ébénisterie.

Une fois le vernis enlevé, il convient de rincer soigneusement le bois, qui ne doit plus contenir la moindre trace de décapant, sous peine d'avoir de mauvaises surprises avec le nouveau vernis !

C'est maintenant le moment de procèder à de légères réparations si nécessaire, afin d'atténuer les petis éclats ou trous, ou inégalités diverses sur le placage : Utiliser une pâte à bois de la teinte du coffret, et laissez bien sécher. Une fois sec, poncer à la main (voir encadré jaune) pour égaliser.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

INFO : Je déconseille l'usage de la ponceuse électrique sur une ébénisterie; en effet, le bois de placage est parfois si mince, qu'un minime coup de ponceuse peut avoir des effets particulièrement néfastes en mettant à nu le bois. C'est irréparable pour le bricoleur commun qui n'est pas un ébéniste chevronné ! Les ponçages au papier de verre seront exécutés à la main, ou avec une cale à poncer. Il existe dans le commerce des sortes "d'éponges en mousse" garnies d'abrasifs de grains différents selon l'usage. Ces blocs conviennent tout à fait bien pour l'usage de restauration d'ébénisterie.

 

 

Pour préparer le vernissage final, nous allons appliquer une ou plusieurs couches de vernis à bouche-porer qui aura pour effet de bien préparer le fond, éventuellement boucher les micro-inégalités de surface. Entre chaque couche, répéter le passage de la laine d'acier de finition (N° 000)

 

Ensuite, terminer le décapage du bois avec de la laine d'acier, en procédant à plusieurs passes avec des laines de numéros différents. Terminer par de la "finition" ou calibre zéro (ou triple zéro). NB Pour cette tâche, j'utilise un masque anti-poussières et des gants jetables ! Mais à chacun de voir...

Enfin, avec l'aspirateur et (ou) la soufflette, éliminer toute trace de limaille ou poussière.

 

 

 

 

 

 

 

Une fois l'état de surface correct, terminer avec une couche de vernis au tampon, appliqué "dans les règles de l'art" afin d'obtenir un résultat impeccable... Pour le débutant, des essais et de l'entrainement sont nécessaires ! J'avoue ne pas y être parvenu du premier coup !

 

 

 

 

REMARQUE : Il n'est pas indispensable en restauration d'obtenir des vernis brillants comme des miroirs. Il est nécessaire de respecter le contexte de l'époque de fabrication, et ne pas perdre de vue qu'il s'agit d'une restauration, et non d'une remise à l'état du neuf. Une certaine patine du temps est parfois appréciée !

 

Sur les photos ci-dessus et ci-contre, l'ébénisterie terminée. Il est inutile à ce stade d'ajouter une nouvelle couche de vernis, cela aurait pour effet de risquer de tout rater ! Le gros plan de la photo de droite montre le détail des bandes incrustées en marquetterie de ce joli poste.

 

Préliminaires : Etat des lieux, inspection de l'appareil

Photo 1

  • Le 521A "dans son jus"

 

Le poste semble complèt. Il n'est pas trop abîmé, simplement un peu sale. Manifestement, un des 2 boutons droit ou gauche n'est pas celui d'origine ! Son remplacement ne devrait pas poser de problèmes.

  • Premier constat visuel : Sur le carton arrière est indiqué le jeu des 6 tubes sensés équiper ce poste : (voir photo 1)
  • CK1 - CF2 - CB1 - CF1 - CL2 - CY1 Lampes en chauffage 30 V culot européen
  • Sur le schéma de la documentation service, les 6 lampes sont :
  • AK1 - AF2 - AB1 - E446 - E443H - 506 en chauffage 4 V culot transcontinental, ce qui dénote une conception assez différente de l'appareil.
  • Or, à l'ouverture du paneau arrière, la surprise est de ne voir que 5 lampes :
  • 6A8 - 6H8 - 6Q7 - 6L6 - 5Y3 série octal chauffage 6,3 V . C'est étrange ?

Visiblement, ce récepteur a été recablé, soit par un amateur, soit par un technicien, mais dans quel but entreprendre un tel travail ? Nous verrons plus loin que la modification n'est pas récente, vu l'âge et létat des composants employés.

La restauration, et la remise en service n'en sont pas moins intéressantes, pour l'aspect technique plus que pour l'aspect historisque.

 

 

Il s'agit d'un poste pour courant alternatif , donc muni d'un transformateur d'alimentation. Vérification de la position du cavalier sélecteur de tension, et placement en position 250V pour un maximum de sécurité.

Le cordon secteur, par contre sera à remplacer, car en partie dénudé. Comme beaucoup de Philips de cette époque, il est relié au poste, grâce à une prise dite "de sécurité" solidaire du carton arrière. Lorsque l'on enlève celui-ci, la prise se dégage, et il reste les 2 broches mâles sur le chassis. En fait, c'est pratique pour y mettre l'extrémité d'une rallonge standard (voir photo 2)

L'inspection globale ne révélant rien d'anormal, genre élément carbonisé, fondu ou autre, je procède à une prudente mise sous tension d'essai, d'abord sans les lampes, puis avec.

Premier constat, la lampe cadran ne s'allume pas, mais les lampes rougissent. Au bout d'un moment, un ronflement caractéristiquedans le haut parleur indique le mauvais état des condensateurs électro-chimiques de filtrage.

A cet instant, c'est inutile de poursuivre, il faut changer les chimiques, donc mise hors tension immédiate de l'appareil. Il est temps de procéder à la restauration, qui va comporter plusieurs étapes décrites ci-dessous. Les photos sont présentées sous forme de vignettes. Un click sur l'image permet de l'agrandir.

Etape 1 : Ouverture et démontage du chassis, dépoussièrage

Pas beaucoup de commentaires ici, l'opération consistant à enlever plusieurs décennies de poussière accumulée dans le poste.

Photo 2

 

Le pinceau dans une main, l'aspirateur dans l'autre, sont très efficace.

Quelquefois, dans les cas difficiles, j'utilise la soufflette à air comprimé, mais avec précaution, et en général à une certeine distance. (La soufflette convient bien pour nettoyer les lames des condensateurs variables).

Après mise sous tension et test, il s'avère que l'un des condensateurs de découplage secteur ets en court circuit, ce qui a pour effet de mettre la phase ou le neutre -selon le sens de branchement- sur le chassis. Changement des 2 par sécurité.

Re-câblage de l'alimentation de la lampe éclairage cadran, et changement du support dont une borne était cassée.

Après ces quelques opérations, la mise sous tension est plutôt encourageante : Le ronflement a disparu, la polarisation de la finale (6M6) est à 6V, le chassis est bien isolé du secteur. Cersie sur le gâteau, la manoeuvre du CV permet l'audition des stations en Grandes Ondes !

Remplacement Du condensateur (aspect grillé) reliant la 2e grille de la changeuse au bloc d'accord, ainsi que de la résistance 2e grille --> HT.

Changement du condensateur de liaison plaque 6Q7/grille 6M6 par un 4,7 nF.

Etape 3 : Vérification et intervention sur le câblage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

enfin, La lampe finale 6L6 a été remplacée par une 6M6, mieux adaptée à ce genre de poste. La polarisation a été recalculée. 150 ohms donnent 6,07 V sur le multimètre (proche de l'idéal 6 V)
Reste un petit problème : le moindre choc sur le chassis ou même sur la table produit un accrochage dans le haut parleur ! C'est de l'"effet microphonique". Le changement de la 6Q7 par une 6Q7GT permet de supprimer ce phénomène.
Changement également du condensateur de découplage de cathode de la lampe finale, ainsi que de la résistance de polarisation, dont la valeur était visiblement inadaptée (850 ohms changée pour 150 ohms)

Etape 2 : Remplacement des condensateurs électrochimiques de filtrage

 

 

INFO : Il est pratiquement toujours nécessaire de changer les condensateurs électrochimiques de filtrage sur les TSF anciennes : En effet, les condos de fabrication ancienne supportaient mal l'épreuve du temps, et s'asséchaient rapidement provoquant un isolement ou un court circuit !

 

Un lick sur l'image l'agrandit

 

Pose d'une cosse relais en utilisant la borne + du chimique :

 

Débranchement du 2° condo : la cosse positive est fixée sur le condo avec un écrou

 

 

Soudage du nouveau condensateur : 22 µF 450 V (de marque Philips, on reste en famille ...)
Les deux chimiques de filtrage sont changés ! Ces nouveaux composants sont sans aucun doute plus fiables que les originaux. On peut remarquer qu'il n'y a pas beaucoup de place dans ce petit chassis.

 

 

 

 

 

Vous allez découvrir ici, en images, les différentes étapes de la restauration d'un poste de TSF.

Le poste choisi ici est un PHILIPS 521A 5 lampes de 1934, poste décrit dans les pages collection.

 

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